Un lieu d’escapade…

Sans attache particulière pour cette région, c’est un peu part hasard qu’ils l’ont découverte, à l’occasion d’une halte comme on peut en faire si aisément en traversant la France. Ils sont immédiatement tombés amoureux de ces paysages bucoliques où le temps semble s’être arrêté, de cette campagne vallonnée, de ces petites routes agricoles, de ces champs colorés et des coteaux d’arbres fruitiers.

Une nature façonnée par l’homme et un patrimoine extraordinaire né d’une histoire longue et riche, des villages médiévaux entièrement réhabilité, des cloitres imposants, des églises magnifiques, tant de lieux chargés d’histoire et de culture qui alimentaient l’attraction que ce monde portait sur eux.  Ayant vécu toute leur vie à Paris, cette région avait les traits de leur rêve d’évasion et d’espace, accessible à quelques heures de Paris.

La réhabilitation d’une ferme…

Tous deux ont d’abord été séduits par le volume et le forme de la bâtisse. Les fermes traditionnelles de cette région avaient comme particularité d’abriter dans un seul bâtiment l’ensemble des compartiments qui la composaient, formant souvant ainsi un ensemble chaotique. Ainsi dans cette grande bâtisse se trouvaient l’espace autrefois réservé aux écuries et aux étables, une partie seulement était alors consacré à l’habitation.

La première étape fut donc de mettre à nu le bâtiment pour ne garder que la structure qui leur plaisait tant : les murs en brique et en terre crue, parfois de plus d’un mètre d’épaisseur, parfaitement irrégulière, une charpente en chênes dont les poutres, souvent  complètement tordues, donnait une légèreté et une liberté à l’espace. Il fallut alors repenser entièrement les circulations, les ouvertures et les niveaux pour harmoniser l’ensemble et donner une cohérence au lieu et un confort moderne.

On ne saurait imaginer en voyant le résultat comment était la maison avant, tant son architecture actuelle semble aller de soit, tant ses matériaux semble datés des son origines. Enfin, Marcel Zelmanovitch a réservé un grand espace au nord de la maison à son atelier de peinture, où il peut travailler des semaines durant, dans le calme et la sérénité, réalisant ainsi son rêve de se consacrer à son œuvre, bien loin du tumulte parisien.

Une décoration à leur image

Marcel Zelmanovitch put s’adonner à sa passion pour la décoration. Les meubles sont pour la plupart des souvenirs de voyages lointains. Beaucoup viennent d’Inde et du Népal, où il a séjourné longtemps pour la Galerie Diurne, à la rencontre des ateliers, mais aussi du Maroc et de la Tunisie. Des meubles de toutes les époques, du mobilier indien de l’époque colonial qu’il aime faire communiquer avec des pièces brutes traditionnelles tribales, des tissus artisanales et des objet chinés dans des brocantes et marché de la région.

Bien sûr au sol des tapis de la Galerie Diurne qu’il a spécialement dessiné pour l’endroit, des tissages plats en jute, des tapis noués main en chanvre, d’autres en laine et soie, mais aussi des tapis traditionnels qu’il collectionne depuis toujours. Et au mur ses peintures ainsi que des tapisseries qu’il a signée. Cet ensemble hétéroclite au multiple influence se fond dans une parfaite harmonie, tout en subtilité et en nuance, puisant aux quatre coins des arts décoratifs.